yngrad
Dans les entrailles fracturées d'Yngrad, où la force se grave dans les os par la sueur des forges et les ombres des savanes, des vies ordinaires tissent un voile de secrets inattendus. Un apprenti nain martèle son destin sous la roche éternelle, hanté par l'appel d'une surface interdite ; une elfe enchaînée ourdit sa vigilance dans les marchés humains, où chaque regard cache une révolte ; un démon seigneur affûte sa rage dans les cendres volcaniques, méprisant les trêves fragiles avec les "vermines" d'en face ; un loup errant des plaines pourchasse non seulement des proies, mais l'écho d'une meute perdue.
Pas de héros couronnés ni de quêtes imposées : ici, les niveaux montent par l'usure des jours, un paysan peut surpasser un prince, et la mort guette au détour d'un faux pas. Au fil de ces existences qui se frôlent – un troc aux cols enneigés, un murmure de marché, une fuite dans la brume frontalière –, les tensions raciales couvent : esclavages humains dans les ombres d'Eldoria, raids démoniaques aux frontières, alliances précaires entre elfes et nains. Et au cœur de tout, la Forêt d'Argentheim, labyrinthe de métaux rares disputé par les royaumes, gardé par un spectre immortel dont le regard vide efface les traces des intrus.
Une mosaïque de souffles haletants, où chaque routine cache une fissure – un duel intérieur, un pacte primal, un appel au-delà des murs. Yngrad n'est pas un monde de gloire tonitruante, mais de silences qui craquent, de forces qui s'éveillent dans l'ordinaire, laissant entrevoir que les plus grands empires naissent souvent d'un simple coup de marteau... ou d'un grognement dans la nuit.